Du domaine de la lutte!

Cessez le feu!

Ça ne fait pas très longtemps que j'erre dans les méandres de Facebook et je découvre beaucoup de choses intéressantes, ou pas.

J'ai fait la connaissance de certains sites féministes radicaux. J'ai essayé de rester calme, et puis non, ce que j'ai lu m'a agacée au plus haut point. J'explique:

Oui, il faut lutter contre le sexisme "ordinaire", le plus toxique certainement parce qu'il conserve au chaud les vieilles idées patriarcales, tout comme la poignée de la porte des chiottes garde le virus de la gastro entérite si on ne la nettoie pas!

Je comprends la nécessité de grossir le trait, de frôler la caricature pour appuyer là où ça fait mal, de dénoncer tous les propos, ou les attitudes machistes et discriminantes, je fais partie de celles là!

Mais ce que je lis parfois me donne envie de hurler. Des pages entières à expliquer que le corps d'une femme n'est pas fait pour les hommes, qu'un vagin n'est que la voie de sortie d'un enfant et non pas une voie d'entrée pour un pénis....(je n'ai pas réussi à retrouver l'article sinon je l'aurai copié direct), là je dis STOP!

Mais d'où sortent ces théories? De quel cerveau torturé? 

Ne pas laisser les hommes abuser de nos corps d'accord, ne pas laisser la société abuser de notre image, encore d'accord, mais ce n'est pas la peine de nous dégoûter des hommes!

Sinon, on se retrouve avec le même schéma que les préceptes religieux.

On a pourri pendant des siècles les relations hommes femme, en faisant passer le sexe pour l'oeuvre de Satan (enfin, surtout pour les femmes je le reconnais). Des générations de femmes ont eu une sexualité difficile voir subie parce qu'elles ne pouvaient pas pratiquer le sexe sans se sentir coupables! Ce qui a bien fait les affaires des hommes qui, eux, faisaient de la religion ce qu'ils voulaient, puisqu'ils ne risquaient pas de se retrouver avec le fruit de leur pêcher dans le ventre!

Les femmes commencent à peine à se sortir de ça, et encore, pas dans toutes les religions, pas dans tous les pays et pas dans tous les quartiers (oui, le combat doit continuer!) et voilà qu'on voudrait leur faire croire que pour être des femmes libres, elles feraient mieux de tenir les hommes éloignés leur corps? 

Et si on les laisse jouer un peu avec nous, on devient la honte de la communauté, c'est ça?

Encore la culpabilité sur le sexe?

Et bien je dis NON!

Il m'a fallu plusieurs dizaines d'années pour comprendre que ces idées m'avaient corrompue, et avaient été un obstacle à mon épanouissement. La sexualité de ma jeunesse aurait pu s'appeler: "À la recherche du respect absolu", alors qu'elle aurait dû être: "À la recherche du plaisir partagé". 

Je les aime, les hommes, pour ce qu'ils sont: nos égaux différents.

Qu'on ait les même droits, qu'on arrête de limiter les ambitions des uns et des autres à coup de théories foireuses sur la génétique et les hormones, je suis d'accord, mais laissez nous les aimer, et prendre du plaisir avec eux.

Dans la mesure où je n'ai pas d'enfants, alors quoi, mon utérus est banni, mon vagin est un no man's land? N'est-ce pas horriblement réducteur?

La sexualité est un "voyage en terre inconnue", on découvre de nouvelles "fonctionnalités" de son corps tous les jours, on le fait seule parfois, à deux souvent, à plus si ça nous chante, et à partir du moment où chaque expérience est partagée, consentie et source de bonheur, arrêtons de nous demander si c'est féministement correct!

Je trouve perso qu'un pénis est quand même sacrément bien adapté au plaisir féminin, bonne forme, bonne texture, bonne souplesse, bonne température, doux, avec une fréquence de mouvement adaptable à ses besoins, franchement, on dirait vraiment que c'est fait pour!

Et pour qu'un utérus ait l'occasion de porter un enfant, il faut bien qu'un pénis aille déposer ses spermatozoïdes à l'intérieur, nous ne sommes pas nées avec des tubes, des éprouvettes et autres pipettes d'insémination.

Je parie depuis longtemps sur le fait que les femmes sont intelligentes (si, si, je vous promets), laissez-les décider de ce dont elles ont envie, elles sont suffisamment malines pour se faire respecter sans asservir l'autre, elles!

Mon partenaire aime bien m'appeler "salope" en pleine action, ça lui fait plaisir, il m'a demandé si ça ne me gênais pas, non, ça ne me gêne pas, oui, ça vient probablement d'un fantasme de macho enfoui, et alors? Je m'en fou, ça le fait bander plus fort et j'en profite.

Par contre, s'il m'appelais "salope" devant ses copains, ou s'il appelait une autre femme "salope", il serait vite exclu de ma vie.

Je n'ai pas envie que le mot "féminisme" soit le contraire de "machisme", en opposition, comme une revanche: à chacun son tour d'avilir l'autre.

J'aimerai juste que ce soit une sonnette d'alarme, pas un autre joug.

Et puis je pense que les femmes ne sont pas que les victimes dans ce combat. Ce sont souvent elles qui laissent les idées de machos se développer dans la tête des petits garçons et la soumission dans la tête des petites filles, et les papas qui ne réagissent pas sont tout autant responsables (mais on peut supposer qu'ils prêchent pour leur paroisse!!).

Je me bats régulièrement contre des instits qui empêchent les garçons de jouer à la poupée et les filles de jouer aux petites voitures, ce n'est pas une caricature, c'est mon quotidien. Entendre la maîtresse dire à un petit garçon qui frappe les filles: "Va lui faire un bisou, c'est pardonné!" me fait  totalement dégonder.

Venez dans une cour de récré: 90% des filles sont en rose et ne doivent pas se salir ( c'est encore maman qui va nettoyer)  alors que les garçons sont en noir gris ou marine et peuvent se rouler par terre (que voulez-vous, c'est un garçon!). On apprend aux petites filles à faire leur lit et aux garçons, ben...c'est maman qui le fait (évidemment les garçons n'ont pas suffisamment de neurones pour coincer les draps sous le matelas!)! Il est là, trop souvent, le début du patriarcat tant redouté.

Alors je le dis, j'aime les hommes, les vrais, pas ceux qui ont besoin de violence pour soumettre, pas ceux qui insultent dans la rue, pas ceux qui se servent de textes obscurs pour dominer le monde, non, ceux qui nous aiment, simplement, sans rien avoir à prouver ou à démontrer aux autres mâles de la meute. Juste des hommes!

Et quand j'écris, j'y pense. Mes héros ne sont pas des saints, ils sont fort, souvent, faibles parfois, lâches, amoureux, téméraires, généreux, mais jamais violents et s'ils le sont, leur violence les mènent à leur perte. Mes héroïnes sont déterminées, mais il leur arrive de douter, de baisser les bras, d'être injustes, mesquines, tartes, courageuses mais jamais soumises ou bien c'est par jeu consenti et plaisir partagé.

Égaux et différents!

 


 

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Commentaires: 1
  • #1

    Mahira (mercredi, 02 septembre 2015 18:11)

    Lili présidente !!!!